- CONFESSION D’AUGSBOURG
- CONFESSION D’AUGSBOURGCONFESSION D’AUGSBOURGConfession fondamentale des Églises luthériennes présentée le 25 juin 1530 dans ses versions allemande et latine, au cours de la diète d’Augsbourg, à Charles Quint, par sept princes luthériens et deux villes impériales libres. L’auteur principal en était Melanchthon, qui se servit des premières considérations de Luther sur la foi. Le but poursuivi était de défendre les luthériens contre les mauvaises représentations qu’on se faisait communément d’eux et de donner de leur théologie une description qui soit acceptable pour les catholiques romains dans le Saint Empire romain germanique. Le 3 août 1530, les théologiens catholiques firent une réponse qu’on appela la Réfutation . L’empereur refusa de recevoir la réponse luthérienne qui lui fut proposée le 22 septembre, mais celle-ci forma la base de l’Apologie de la Confession d’Augsbourg de Melanchthon (1531). La version «non modifiée» de la Confession de 1530 a toujours fait autorité chez les luthériens, mais les partisans de la doctrine eucharistique de Zwingli et de Calvin reconnaissaient une édition modifiée, préparée par Melanchthon (la Variata de 1540).La Confession d’Augsbourg initiale contient vingt-huit articles. Les vingt et un premiers exposent la doctrine luthérienne globale, pour montrer que les luthériens «ne divergent pas sur un seul article de la foi de l’Église catholique». Les sept autres articles discutent des «abus» qui se sont glissés dans l’Église occidentale pendant les siècles qui ont immédiatement précédé la Réforme: la communion sous une seule espèce, le célibat des prêtres, la messe comme sacrifice expiatoire, la confession obligatoire, le rôle attribué aux institutions et aux moyens humains dans l’acquisition du mérite et dans l’obtention de la grâce, les abus liés au monachisme, et l’autorité grandissante des évêques.La Confession fut traduite en anglais en 1536 et eut une influence très nette sur les Trente-Neuf Articles de l’Église anglicane et sur les Trente-Cinq Articles de la religion méthodiste.
Encyclopédie Universelle. 2012.